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Zone Fantastique
5 septembre 2010

Grace de Paul Solet

Unknown_1Grace

de 

Paul Solet 

Scénario: Paul Solet

Avec: Jordan Ladd, Stephen Park, Samantha Femis...

Photographie: Zoran Popovic

Montage: John Coniglio et Darin Navarro

Musique: Austin Wintory 

 

  Suite à un accident, Madeline perd son bébé, dont elle tient cependant à accoucher. Elle va ainsi jusqu'au bout de sa grossesse, et accouche d'un enfant mort né, qui revient à la vie miraculeusement. Sa belle mère incapable de surmonter le deuil de son fils, et face à un besoin de maternité convoite l'enfant nommée Grace, qui a besoin de sang pour survivre...

  Auréolé du prix spécial de Géradmer 2009, Grace a débarqué tardivement dans nos salles, cet été, dans une salle le Publicis, lors du mini-festival Cinémadness consacré aux films de genre inédits. Le premier long métrage de Paul Solet voudrait être notre nouveau cauchemar domestique, dans la droite lignée des chefs d'oeuvre du Polanski d'antan, le trio gagnant, Répulsions, Rosemary's baby et Le Locataire en tête. Malheureusement, son film est surtout pénible à suivre, ennuyant plus dérangeant. Les effets de manche censés créer le malaise, comme ces incessants gros plans sur des matières en décomposition, sanguinolentes, effets très choque bourgeois, dérangent par leur volonté évidente de mettre mal à l'aise le spectateur qui produit l'effet inverse un ennui pesant, face à la grossièreté de l'effet. Si l'unique bonne idée du script, un poil inquiétante, celle des mouches tournant incessamment autour du bébé, suscite pour le coup un léger malaise, elle est tellement étirée qu'elle perd de son intérêt et se dilue dans une intrigue mal écrite. En effet, jamais, le film ne parvient à camper ses personnages, tous présentés sous un jour névrotique, ce qui contribue à nous les rendre distants, et gêne l'empathie qu'on devrait ressentir à leur égard, pour ensuite trembler pour eux. Le personnage de la belle mère est un bel exemple d'écriture bâclée, tellement ahurissante dans la caricature que chacune de ses apparitions provoquent l'hilarité. La lourdeur des effets de manche, des inserts gore "réalistes", tire sans cesse le long métrage vers les hauts fonds, y compris dans son sous-texte sur l'amour maternelle jusqu'à la déviance. Traduit par un enchaînement de séquences répétitives où l'enlisement de Madeline n'en finit pas de finir, il n'ajoute rien, ne transcendant ni le personnage de la mère, ni la nature du film, qui se complaît dans sa nature de huis clos engoncé à l'insu de son plein grès dans son statut de petite gorerie à la photographie très laide. Arrivé au bout de l'heure et demie de projection, on comprend mieux, hélas, pourquoi Grace dormait depuis plus d'un an sur les étagères à l'attente d'un distributeur. En guise de téléfilm de deuxième partie de soirée, il tiendrait mollement la route, dans une salle de cinéma, sa faiblesse saute aux yeux. 

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